Dans le gouvernement de la Corée du Nord, le cabinet (en) est le corps administratif et exécutif. Le gouvernement nord-coréen est composé de trois branches : administrative, législative, et judiciaire. Elles ne sont cependant pas indépendantes les unes des autres.
L' Economist Intelligence Unit liste la Corée du Nord à la dernière place sur 168 pays en tant que régime totalitaire dans son indice de démocratie de 2012.
Institutions
Le gouvernement est confirmé par l'Assemblée populaire suprême qui choisit le Premier ministre qui nomme trois vice-Premiers ministres et les ministres du gouvernement. Celui-ci est dominé par le Parti du travail de Corée au pouvoir depuis la création de la Corée du Nord en 1948.
Le Cabinet a maintenant le droit de superviser et de contrôler les comités populaires locaux qui ont le pouvoir sur l'économie et l'administration au niveau local. Le Conseil d'administration de l'État est remplacé par le Cabinet, le comité administratif et économique local est aboli et ses fonctions dans la politique locale ont été transférées aux comités populaires locaux.
Le secrétaire en chef du Parti ne possède plus simultanément le poste de président des comités populaires locaux qui est repris par un ancien président du comité administratif et économique local. Ainsi, les comités populaires locaux sont théoriquement indépendants du parti local et sont sous le contrôle du Cabinet. Le statut des comités populaires locaux en tant qu'organe exécutif local, en principe, est devenu plus élevé qu'auparavant.
Système judiciaire
Le système judiciaire de la Corée du Nord est contrôlé par la Cour suprême qui comprend un juge en chef et deux évaluateurs du peuple. Trois juges peuvent être présents dans certains cas. Leurs mandats coïncident avec ceux des membres de l'Assemblée populaire suprême. Tout tribunal de Corée du Nord a la même composition que la Cour centrale. Le système judiciaire est théoriquement tenu responsable devant l'Assemblée populaire suprême et le Présidium de l'Assemblée populaire suprême lorsque le législateur n'est pas en session.
Le système judiciaire ne pratique pas le contrôle juridictionnel. Les forces de sécurité interférent si souvent dans les actions de la magistrature que la conclusion de la plupart des cas est annulée. Des experts étrangers et de nombreux transfuges confirment que ce problème est généralisé. L'ONG Freedom House déclare que la « Corée du Nord n'a pas de système judiciaire indépendant et ne reconnaît pas les droits des individus. [...] Les nouvelles de détentions arbitraires, de « disparitions » et d'exécutions extrajudiciaires sont fréquentes. L'usage de la torture est répandue et brutale ».
La cinquième et actuelle Constitution de la Corée du Nord est approuvée et adoptée en , remplaçant l'ancienne datant de 1998. Le pays y est défini comme une « dictature de la démocratie du peuple » (une formulation qui suit de près le modèle chinois), sous la direction du Parti du travail de Corée. Elle garantit les droits civils et politiques, comme la liberté d'expression, le droit d'élire des fonctionnaires, le droit à un procès équitable et la liberté de religion. Par ailleurs, elle supprime toute référence au communisme et conserve Kim Jong-il comme « chef suprême » en vertu de l'article 100,.
Parti du travail de Corée
Le Parti du travail de Corée est organisé selon le système idéologique monolithique et le concept de grand dirigeant, un système et une théorie conçus par Kim Yong-ju et Kim Jong-il. La plus haute instance du Parti du travail de Corée est officiellement le Congrès, qui s'est réuni pour la dernière fois lors du 7e congrès en . Bien que le Parti du travail de Corée soit (en théorie) similaire à l'organisation des autres partis communistes, en pratique, il est beaucoup moins institutionnalisé et sa politique officielle joue un rôle plus important que d'habitude. Des institutions telles que le comité central, le bureau politique exécutif, la commission militaire centrale, le bureau politique et le Présidium ont beaucoup moins de pouvoir que ceux formellement accordés par la charte du parti (en). Kim Jong-un est l'actuel président du parti du travail de Corée (en).
- Président du parti du travail de Corée (en) : Kim Jong-un
- Président de la commission militaire centrale : Kim Jong-un
Commission des affaires de l'État
En , Kim Jong-il nomme Jang Song-taek au poste de vice-président du comité de la défense nationale, une position considérée comme la sienne. Jang est déjà considéré comme la deuxième personne la plus puissante en Corée du Nord et sa nomination renforce la probabilité que le troisième fils de Kim, Kim Jong-un, lui succède. Cependant, en , Jang est renvoyé de tous les postes du gouvernement et exécuté par la suite sur l'ordre de Kim Jong-un.
En , après le septième congrès du Parti du travail, la constitution de la Corée du Nord est actualisée, renommant le comité de la défense nationale en Commission des affaires de l'État et place Kim Jong-un comme président de cette commission. Cela fait de Kim Jong-un le chef d'État officiel.
- Ministère de la Sécurité du peuple : Choe Pu-il
- Ministère des Forces armées populaires : Pak Yong-sik (en)
Dirigeants de l'État
Président éternel de la République : Kim Il-sung
Dirigeant suprême : Kim Jong-un
Commission des affaires de l'État
- Président : Kim Jong-un
- Vice-présidents :
- Vice-maréchal de l'Armée populaire de Corée Hwang Pyong-so, Directeur du bureau politique général de l'Armée populaire de Corée
- Kim Jae-ryong, Premier ministre
- Choe Ryong-hae, vice-président du Parti du travail pour les organisations sociales
- Membres de la commission :
- Kim Ki-nam, vice-président du Parti du travail pour la propagande
- Général de l'armée Ri Yong-gil (en), ministre des Forces armées populaires
- Ri Su-yong (en), Vice-président du Parti du travail pour les relations internationales
- Ri Man-gon, Vice-président du Parti du travail pour la construction
- Kim Yong-chol, Vice-président du Parti du travail pour le front uni du travail
- Général de l'armée Kim Won-hong (en), ministre de la Sécurité de l'État
- Général de l'armée Choe Pu-il, Ministre de la Sécurité du peuple
- Ri Yong-ho (en), Ministre des Affaires étrangères
- Ri Ryong Nam, Ministre du Commerce étranger
Présidium de l'Assemblée populaire suprême
- Président (en) : Choe Ryong-hae
- Vice-présidents : Thae Hyong-chol et Kim Yong Dae
- Vice-présidents honoraires : Kim Yong-ju, et Choe Yong-rim (depuis )
- Secrétaire général du présidium : Hong Son-ok (depuis )
Composition actuelle
Premier ministres
Voir aussi
- Politique en Corée du Nord
- Gouvernement de la Corée du Sud
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Government of North Korea » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Cabinet of North Korea » (voir la liste des auteurs).
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